Réponse courte : un vaccin permet de produire des anticorps qui vous combattre les agents infectieux provoquant la maladie, avant même d’être réellement infectés. Si infection, le corps pourra plus rapidement réagir et tuer les agents infectieux avant d’atteindre l’ensemble de l’organisme.
« Vaccin », un mot qui fait couler beaucoup d’ancre en ce moment, en pleine période de pandémie mondiale. Tenez vous bien, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la vaccination permettrait d’éviter entre 2 et 3 millions de morts chaque année dans le monde. Ce chiffre donne le tournis et peut faire claquer des dents alors qu’à date, aucun vaccin n’a été trouvé pour stopper la progression du Covid 19 qui sévit encore de manière brutale dans plusieurs pays du monde…
Le système immunitaire sait se défendre…
Mais alors comment marche un vaccin concrètement ? Pour comprendre le fonctionnement de la vaccination, nous devons nous attarder 2 secondes sur notre système immunitaire, principal garde-fou de notre santé. Au sein de ce système de défense se trouve les globules blancs, cellules produites par la moelle osseuse. Parmi eux se trouvent les lymphocytes B qui produisent des anticorps spécifiques (protéine complexe) pour détecter et neutraliser les microbes qui sèment le trouble dans notre organisme. Ce qui est incroyable avec le système immunitaire, c’est qu’il sait reconnaître un microbe s’il est déjà passé dans notre corps et pourra, de fait, réagir plus rapidement pour l’éliminer lors d’une prochaine intrusion. C’est ce qu’on appelle l’immunité « acquise » ou « adaptative ».
…mais défend trop tard
Le problème est que le temps de réaction du système immunitaire pour éliminer des agents pathogènes dans le corps est trop long (quelques jours) et ne permet pas d’éviter l’installation d’une maladie dans l’organisme qui peut être mortelle.
C’est là que le vaccin entre en scène contenant les bactéries, virus ou toxines responsables des maladies, à la seul différence qu’ils sont tués ou désactivés. Il peut arriver que seul une partie du microbe soit inclut dans le vaccin. La vaccination va permettre donc d’entraîner notre système immunitaire à se défendre contre ces mêmes bactéries, virus ou toxines, sans causer de maladie à notre organisme.
Comme pour l’apprentissage à l’école, nous avons besoin de « piqûres de rappel » pour garder nos acquis. C’est pareil avec la vaccination. Les rappels de vaccination tous les 5 ou 10 ans après une première injection vont permettre à l’organisme de garder ses acquis de défense et éviter la contagion avec d’autres personnes non vaccinées.
2 types de vaccins
En effet, il existe 2 types de vaccins qui ciblent des maladies différentes. Le mode d’administration est également différent selon l’agent pathogène ciblé : par voie intramusculaire, sous-cutanée, intradermique, orale ou même intranasale. La grande majorité des vaccins sont données par voie intramusculaire au niveau du deltoïde.
Les vaccins vivants atténués
Comme son nom l’indique, ce type de vaccin contient un agents infectieux vivants dont la virulence a été affaiblie par une série de traitements. Rapide et durable, il provoquent une protection immunitaire proche de l’infection naturelle. Il peut créer des maladies bénignes mais ne déclenche pas de maladie infectieuse vaccinale.
Exemples de maladies concernées : ROR (rougeole, oreillons, rubéole), fièvre jaune, varicelle, BCG…
Par précaution théorique, ces vaccins sont contre-indiqués chez la femme enceinte et chez les personnes immunodéprimées.
Les vaccins « inactivés »
A la différence des vaccins vivants atténués, les vaccins inactivés contiennent des agents infectieux tués par processus physico-chimique. Ils sont totalement inoffensifs mais déclenchent une réaction de défense du système immunitaire. Plusieurs injections sont généralement nécessaires (en première injection et en injections de rappel) pour provoquer une immunisation suffisante.
Exemples de maladies concernées : poliomyélite, tétanos, diphtérie, coqueluche, grippe, hépatite A/B…
Additif dans les vaccins
L’agent infectieux n’est pas seul dans le produit vaccinal, des additifs sont présents pour en améliorer la fiabilité. Ainsi, des conservateurs et des antibiotiques empêchent la contamination et maintient la qualité des vaccins pendant toute la chaîne de fabrication jusqu’à son administration. D’autres substances adjuvantes peuvent être présentes dans certains vaccins pour augmenter la réponse immunitaire aux bactéries, virus ou toxines présentes dans le vaccin.
La crainte des effets indésirables de ces adjuvants ou substances alimente le discours des sceptiques contre la vaccination. En tête de pont l’utilisation des sels d’aluminium dans les vaccins offrant une meilleure réponse immunitaire reste très critiqué par les anti-vaccins mais pas que… Nous y reviendrons dans un prochain article.