Les cinq paires de pattes du crabe (incluant ses pinces) fixées de chaque côté de son abdomen se plient de la même manière que nos genoux sauf qu’elles s’articulent uniquement vers la gauche ou la droite. Essayez donc de marcher droit avec des genoux orientés vers l’extérieur, vous verrez !
Le fait d’avoir leurs jambes sur le côté correspond à cette forme allongée que le crabe a travaillé au cours de son évolution. Une question qui suscite bien des interrogations et pourtant la réponse alimente le bon sens : le crabe passe une grande partie de sa vie enfui sous le sable et caché sous les rochers. Au fil du temps, il a développé un corps épais, long et plat qui lui permet plus facilement de se faufiler sous le sable, de s’y cacher et d’échapper à ses prédateurs (majoritairement les oiseaux). Costauds ce crustacé mais pas très souple malheureusement…
Aussi inutile que difficile, le crabe peut marcher droit ou même faire des rotations sur lui-même s’il n’a pas le choix. Mais pourquoi donc marcher droit s’il arrive à se déplacer de côté, surtout qu’il peut atteindre la vitesse de 2 mètres /seconde sur le côté, rapide pour un être aussi petit et bien loin d’avancer comme un manchot ! Il n’a tout simplement pas besoin de marcher aussi vite. Le crabe est un charognard, il ne chasse donc pas beaucoup de proies et n’a pas besoin d’être un grand coureur. Le fait de pouvoir se cacher lui est plus utile.
Il existerait une autre explication à la marche latérale du crabe. En faisant des mouvements de côté, le crabe évite d’exposer des zones sans défense, les plus sensibles de son corps comme les yeux ou les antennes.
Le mictyris longicarpus d’Australie, autrement appelé « crabe-soldat », possède une carapace plus longue que large qui lui permet d’avancer droit sur ces pattes. C’est le cas également des homards qui présentent la même forme de carapace. Leur vitesse de croisière est en revanche réduite car la résistance du corps n’est pas la même d’avant en arrière que de gauche à droite.